Cet ouvrage collectif rassemble d'importantes théories sur les théories sociales de la race, du racisme, de l'antisémitisme, du colonialisme et du féminisme tout particulièrement. Il s'articule en six parties. La première aborde la question des origines et des transformations du domaine des relations raciales (D. Jordan, M. Banton, T. Todorov, O. Cox, W.E.B. Du Bois, G. Myrdal). La deuxième section reprend des théories classiques sur la race (R. Park, R. Benedict, J. Rex, R. Miles, S. Hall, D. T. Goldberg, H. Winant). La troisième section concerne le racisme et l'antisémitisme (G. Mosse, T. Adorno et M. Horkheimer, Z. Bauman, S. Gilman, M. Jacobson). La quatrième analyse le statut de l'altérité dans les relations coloniales (F. Fanon, L. Young, A. McClintock, C. T. Mohanty, A. Stoler, H. Bhabha). La cinquième partie articule la question du féminisme, de la différence et de l'identité (B. Hooks, H. Carby, P. Hill Collins, P. Williams, A. Brah, R. Frankenberg, B. Christian). La dernière section aborde la question des frontières en relation avec les territoires où se déploient les rapports de domination (G. Bhattacharyya, P. Gilroy, K. Mercer, M. Keith, R. Dyer, K. Williams Crenshaw, S. Steinberg, C. Bhatt, S. Zizek, A. Appiah) parfois en articulant le racisme avec le nationalisme (Inde), parfois en prenant en compte les identifications diasporiques.
Historique des migrations chypriotes au Royaume-Uni entre 1930-1960 et de la politique migratoire anglaise à l'égard de cette population. Analyse du discours politique sur les migrants chypriotes présentés comme un problème social à cause, essentiellement, de leurs affiliations politiques (communisme, nationalisme chypriote). Réflexion sur l'impact politique de cette présence étrangère, ou les origines de la "racialisation" de la politique d'immigration et du contrôle des entrées avant le Commonwealth Immigrants Act (1962).
Les dynamiques de la racialisation de la vie politique locale et nationale examinées à travers l'analyse des changements intervenus dans la politique raciale du Royaume-Uni (Birmingham). L'accent est mis sur la politisation des Noirs, leur participation politique locale, leur entrée dans le Parti Travailliste (conseillers municipaux noirs et musulmans noirs) d'une part, et, d'autre part sur la réaction des partis politiques face aux questions raciales et d'ethnicité, les formes de discrimination qu'ils ont mis en place, et les conséquences de la représentation politique des Noirs : changement social, économique, évolution de la politique urbaine.
Analyse du langage politique et de son évolution à partir des années 60 avec la montée du powellisme jusqu'aux discours de la nouvelle droite dans les années 80 au Royaume-Uni. Critique de l'antiracisme et recours au nationalisme fondent une idéologie à caractère racial.
Réflexion sur les conséquences de la récession économique et du chômage sur la lutte pour l'égalité des chances face à l'emploi au Royaume-Uni. Les auteurs s'interrogent sur l'aggration des inégalités raciales sur le marché du travail en relation avec les conditions économiques. Ils situent leur réflexion sur le développement des politiques d'égalité des chances dans les contextes politique, juridique et économique des pays industrialisés, considérant la migration de main-d'oeuvre comme le pilier de l'industrialisation et de l'accumulation capitaliste.
Réflexion sur l'approche volontariste (par opposition aux approches administratives et législatives) de la lutte contre la discrimination en matière d'emploi au Royaume-Uni. Les politiques et dispositifs spécifiques favorisent l'égalité des chances des travailleurs Noirs dans le secteur privé. Les obstacles et limites du volontarisme sont étudiés à partir du cas particulier d'une entreprise industrielle des Midlands, ayant introduit un programme d'action antiraciste.
L'inégalité des chances des jeunes, appartenant à des minorités ethniques, sur le marché du travail anglais. Analyse de l'évolution du rôle de la Manpower Services Commission (MSC) vers une position plus interventioniste, l'amenant à définir les «besoins spécifiques» de la main-d'oeuvre ethnique et à mettre en place une politique d'égalité des chances. Etude des résultats d'un programme destiné aux jeunes Asiatiques et Caribéens au Royaume-Uni (Birmingham) en 1984, reflétant l'exacerbation des inégalités et du racisme, du recrutement pour l'emploi.
L'objectif de cette étude est de clarifier les aspects conceptuels des politiques d'égalité des chances pour les travailleurs Noirs au Royaume-Uni et de contrôler les conséquences des changements de procédure qu'elles introduisent (l'extrême formalisation des procédure d'emploi pouvant entraîner un effet contraire). Quatre aspects de ces politiques sont examinés (l'existence d'un programme précis et formel, sa réalisation, son efficacité, la perception de ce programme par la force de travail immigrée) mettant l'accent sur l'ambiguïté des objectifs et des actions.
Réflexion sur l'impuissance de la législation à faire face à la discrimination et l'inégalité de traitement, face à l'emploi, des minorités ethniques au Royaume-Uni. Proposition d'une «approche administrative» et à long terme de ces problèmes cessant de faire de la discrimination une affaire de droit privé et visant à remplacer les sanctions pénales contre les employeurs par des initiatives positives émanant du pouvoir central.